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La  Danse


 

  À  quel  moment  ai-je vu  le  pied  sans  le  clou ?  Peut-être  étais-je  enfant...

LA DANSE 1  - copie copie.jpg

Installation/Citation :  9 silhouettes  découpées   H : 180 cm sur 160 cm  sur  Alucobond.   Verso  jet  d’encre  pigmentaire.   Recto miroir.   Fixées au sol.


Vous entrez… sur le  plancher de  bois,  des  danseurs ... les pieds en entrechat et les bras souples en croix, tous hommes bien bâtis,  presque nus, juste un drapé, blanc ou de teinte  pastel  pour  cacher  les sexes : les périzoniums...  certains aux limites de la décence, d’autres pudiques, couvrant le ventre jusqu’au nombril et bien au-dessous de l’aine, ici débarrassés de ces envols divins de tissus qui les prolongent dans les représentations mystiques. Choc et ravissement : envie d’en  prendre  un  par  la taille et de danser avec :
« Que ma joie demeure ! ».....

Verse ne fait là que le chemin à rebours :  celui de l’incarnation. Au fond c’est une décrucifixion qu’elle a engagée … un  ballet  se crée  dans  le  mouvement  unanime  des  bras  et  des  jambes : ce pourrait être
« Le Sacre du Printemps »
Les dos sont des miroirs. Les autres Christs s’y mirent à chaque pas que fait le visiteur ; le visiteur lui-même donne à ces danseurs son propre visage, sa propre silhouette : « Je suis l’un de vous »
Les grandes fenêtres jouent aussi les miroirs où l’on se regarde comme on fait en passant, dans les vitrines. Tout le lieu contribue à l’absence de distance : Le sacré apparaît heureux et lumineux et l’Art y sauve les hommes de la damnation en leur offrant l’envers de la face tragique d’un sauveur, beau comme un dieu.
 
 
                                                                                                                            Geneviève BRUN auteur
                                                                                                                            Extrait du texte La Danse 2012  
 


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Intervenants par ordre d'apparition : Jaap Flier danseur et chorégraphe néerlandais. Nam Kuyung Kim danseuse coréenne vivant à Paris.


Métamorphose
Légèreté
Quitter le poids de ce qui accable.
Jeanne Ferrieu La Menuiserie à Rodez :" Il faut le faire ! "

Ce n’est pas tout à fait ce que je ressens, dit l'artiste plasticienne Verse, je l’ai fait en tant que proposition autre, par rapport à une représentation, quelque chose qui m’est apparu enfant. En aucun cas je n’ai le pouvoir d’imaginer une nécessité, je travaille sur des impressions vécues, j’ai vécu cette Danse à l’âge de 12 ans. Je l’ai vécu dans mon corps contre des pharisiens à la mesure de ce qui m’était enseigné, à ma mesure d’enfant donc, c’est tout !  Une danse que l’on m’a interdite ; aujourd’hui, une revanche où je m'accorde le dernier mot en quelque sorte.
Ils dansent et dans le reflet des miroirs nous sommes plusieurs, infiniment... libérés de nos stigmates...

Sur la vidéo toutes deux présentes à l’accouchement des danseurs Verse chante " Il venait d’avoir 18 ans, Il était beau comme un enfant, fort comme un homme … "

Propos recueillis par Jovite de Courlon le 26 février 2013

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