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L a  T a b l e

Projet soutenu par La Région Hauts-de-France

Verse est surtout connue pour ses œuvres mises en scène dont le matériau principal est le temps.
Le corps, auquel elle fait d'abord subir tous les outrages, la conduit au regard que l’on puisse s’accorder devant la réalité de son effondrement. Pour Verse rien n’est mortifère de cette histoire là. Nous sommes ici simplement confrontés à notre condition humaine. Elle en vient naturellement à s’interroger sur la part d’ombre que nous portons en nous, séquelles des agressions physiques et morales, atteinte à nos libertés, subies au cours de notre existence et pouvant nous conduire aux actes les plus monstrueux. Elle s’expose ainsi en terroriste de sa propre famille et construit pour ça une table brisée. Puis, vient le temps de l’apaisement, celui de la réparation, s’astreignant elle même, à en subir la très lente et fastidieuse expiration. Elle met ensuite en œuvre la disparition complète d’une de ses sculptures et c’est dans la temporalité de cet effacement qu’elle y voit une façon d’appréhender les actes de nos vies comme œuvre d’art.

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Régénérescence. Le Lavant-lavé ou Le Lavé-lavant

Régénérescence. Le Lavant-lavé ou Le Lavé-lavant

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Les Embaumés


La Table de L'Embaumeur

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Les Draps 

La Danse 
 

L'Enfant aux Noeuds 

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La Table
 

La Robe 

Les Tricoteurs 

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Photo Arnò

Bio

Adolescente, Verse était ce que l’on appelle aujourd’hui une hikikomori. Bien que dans les années 60 les ordinateurs n’existaient pas encore dans les espaces domestiques, c’est sa chambre encombrée d’outils, qui fût le lieu clos de son théâtre intime.
 
Située au premier étage d’une maison de commerce que tenait sa mère, une épicerie, un café et une pompe à essence au centre du village et d’une menuiserie dirigée par son père où elle pouvait y trouver de nombreux matériaux. C’est ici, dans le silence de cette chambre, contrastant avec le va et vient incessant des clients et des servants,  qu’elle fuyait ce monde beaucoup trop occupé pour penser à  elle.
 
L’église située en face de chez elle, ouverte jour et nuit fut, dit-elle, son premier musée, elle admirait ses statues en plâtre coloré, son chemin de croix en bas-relief et toutes ses images qu’elle aimait désacraliser en confectionnant des robes profanes pour des saints et une vierge plus incarnés.

Sa passion prend sa source là, ponctuée de créations spontanées et d’une habileté qu’elle développe au fil du temps. Rien ne semble lui résister lorsqu’elle décide de créer quelque objet ou quelque costume. Mais quant à quitter cette île, il n’en est pas question. Toutes tentatives à la sortir de sa fabrique se révélèrent inutiles. Autant à 12 ans la pension catholique qu’à 15 l’école des beaux-arts. Si en pension...
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